LE DEVOIR DE CHACUN DE NOUS
En ces temps de crises, de morosité et de profondes incertitudes … le témoignage d’une maman et citoyenne algérienne.
Zoubida Belkacem Directrice d'exploitation Chef de projet ferme expérimentale
Des centaines de jeunes algériens se noient chaque année dans des retenues collinaires et des étangs vaseux. Par plus de 40 degrés à l'ombre et dans des contrées éloignées, ces adolescents en quête de fraîcheur et à défaut de piscine, se risquent dans ces abysses vaseux pour y perdre la vie.
Les élus locaux ne bougent pas le petit doigt, ils ne se sentent pas concernés. Tout le monde n'a pas la chance d'habiter la capitale, ville côtière dotée de centaines de piscines. Que font les élus pour cette jeunesse désœuvrée ? Au début de l’été, la mal vie s'installe dans ces régions éloignées, et les angoisses reprennent de plus belle.
Il y a belle lurette que les écoles sont fermées, et nos gamins n'ont guère le choix entre le café pouilleux du coin, où taper dans un ballon sous un soleil de plomb.
Je lance un appel en direction de ces présidents de partis qui nous font de belles promesses électorales, et qui pour la plupart ne détiennent aucun diplôme universitaire.
Pensez aux milliers de jeunes qui vont voter pour vous et qui ont cru en vous. Ils ne demandent pas d'augmentation de salaire, ni de résidences secondaires. ²
Ils veulent une piscine, des stades équipés, des cours de tennis, des salles de cinéma et des espaces où ils pourront communiquer, échanger, exprimer leurs talents et leur ingéniosité.
En cette période électorale, nous sommes assaillis de fausses promesses par des dirigeants de partis totalement déconnectés de la réalité algérienne.
Aucun programme ne répond aux aspirations légitimes de cette jeunesse désœuvrée, mais consciente des enjeux économiques et sociaux qu'elle représente.