PREMIERE JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FILLE

Publié le par U.P.E.A

 

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C'est la première fois que la Journée internationale de la Fille mise en place par l'ONU est célébrée dans le monde. L'occasion aussi de rappeler toutes les discriminations auxquelles doivent faire face les petites filles de moins de 18 ans.
Après la Journée internationale de la Femme, celle de la Fille est célébrée ce 11 octobre 2012 pour la première fois. Une journée qui permet de mettre en avant les discriminations, violences et inégalités auxquelles font face les petites

filles du monde entier.

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Le thème choisit par l'UNICEF cette année est le mariage précoce voire forcé quand l'union se fait avant les 18 ans de la jeune fille. Selon les chiffres de l'UNICEF, environ 70 millions de jeunes femmes âgées de 20 à 24 ans ont été mariées avant 18 ans. Plus de 23 millions d'entre elles le sont avant même leurs 15 ans.
Le mariage précoce affecte les garçons aussi, mais davantage les filles. Il les prive d'enfance, d'une éducation et aggrave les risques de violences, de sévices et de problèmes de santé. "Cela m'insupporte qu'une petite fille de 11 ans qui ne sait ni lire ni écrire soit déjà prédestinée à être la femme de...", raconte Laura Flessel, escrimeuse et marraine de l'ONG Plan France. Elle était présente sur le parvis de l'Hôtel de ville le 11 octobre pour promouvoir le droit à l'éducation des filles. "Elles vont connaître les rondeurs d'une femme enceinte alors qu'elles n'ont pas encore le corps ni l'esprit formés pour ça."


Les conséquences d'un mariage précoce entraînent souvent des grossesses non désirées aux conséquences mortelles pour la mère et/ou l'enfant.
Education et droit
Hawaou Adamou en a fait la douloureuse expérience. Elle est présidente de l'Association camerounaise des Femmes Haoussas pour le Développement. De passage à Paris, elle relate son histoire et souligne l'importance d'un Journée internationale consacrée uniquement aux filles : "Cela m'a manqué car il n'y en avait pas quand j'étais enfant. Aujourd'hui, cela va permettre aux pays de se mobiliser et, aux enfants de se faire entendre".

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Très jeune, sa famille, à Yaoundé au Cameroun, l'envoie vendre des beignets qu'elle porte sur la tête. " A 16 ans, on m'a mariée et je suis devenue la bonne à tout faire de ma belle famille". Puis à 30 ans, après douze grossesses, elle n'a gardé que six enfants. "Par ignorance je ne savais pas à quel moment il fallait que j'aille absolument à l'hôpital, et j'ai perdu des jumeaux comme ça", raconte-t-elle. Après 19 ans de vie commune son mari décède, sa belle famille la met à la porte avec les quatre enfants qu'il lui reste. Sans éducation, impossible pour elle d'obtenir des ressources pour nourrir sa famille et elle retourne chez ses parents.
Malala Yousufzai, militante de 14 ans

Aujourd'hui, Hawaou se bat au sein de son association pour sensibiliser les parents et les enfants à la nécessité de l'éducation. "C'est encore compliqué parce que les hommes font obstacle mais il y a quand même une prise de conscience en dépit de problèmes financiers parfois". En effet, dans les cas de polygamie, les pères ne peuvent pas envoyer tous leurs enfants à l'école. Alors un choix s'impose et il se fait rarement en faveur des filles.
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Donner une éducation aux filles, c'est leur assurer leur indépendance et leur survie car elles pourront davantage aider leur famille matériellement. Mais le chemin est encore long.

Coïncidence malheureuse, la veille de cette Journée internationale de la fille, Malala Yousufzai, une pakistanaise de 14 ans, farouche militante anti-Talibans a reçu une balle dans la tête et l'épaule. Cette tentative d'attentat contre la jeune fille a été revendiquée par les Talibans. Jeudi, elle était toujours dans un état critique.
Source TV5MONDE

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